samedi 28 février 2009

Le rond point, les automobilistes et le vélo


Evidemment, je rédige un article sur le mauvais temps, et dès le lendemain c'est le printemps !
J'ai retrouvé une tenue de ville plus habituelle et je passe mon temps les lunettes de soleil vissées sur le nez. Le matin, je vois les gens dans leur jardin, le postier qui discute sur un pas de porte, tout le monde est plus gai, bref, une brise de renaissance souffle sur mon parcours. Aimables ? Pas tous, petit exemple :
Aujourd'hui samedi, 13h. La cirulation à cette heure-ci est tranquille : tout le monde déjeune, ou presque.
Je reviens de mon magasin bio où j'ai fait quelques emplettes.
Je suis zen et pas très violente en général, sur les pédales en particulier. Bref, je roule aux environs de 12-15 km/h.
Je passe le rond point de la Pépinière côté Saint Eloi. Il y a une piste cyclable sur l'extérieur du rond-point, que je n'utilise pas. Cette configuration est extrêmement dangereuse, les automobilistes ne considérant pas le vélo comme un véhicule, je me suis plusieurs fois retrouvée soit obligée de m'arrêter parce qu'une voiture me "grillait" la priorité -qui, je le rappelle est à celui qui est déjà engagé sur le rond-point et non l'inverse- ou encore, manquant de me faire renverser par un conducteur pour qui circulaire se trace par une droite.


Et c'est ce qui a failli m'arriver un peu plus loin, au rond point du stade nautique.
Suivant les conseils avisés repérés dans le wikibook : "À une voie : dans un petit giratoire (une seule voie circulaire et avec des branches d'approche également à une seule voie) le cycliste doit rouler au milieu de la voie. Le cycliste doit absolument prendre sa place et l'encombrer le plus possible de sa présence. En effet si sa trajectoire suit l'extérieur du giratoire, il invite les automobilistes à le dépasser, et il se trouvera en situation de conflit et de danger dès la branche suivante s'il doit poursuivre dans l'anneau." je m'engage dans le rond point quand surgit dans mon dos une twingo rouge qui me klaxonne et qui fait mine de me pousser en faisant rugir son moteur. Une petite sueur tout de même.
A cent mètres de là, le conducteur sort de son auto qu'il vient de garer. Là, j'avoue, je suis de mauvaise humeur, et je lui dis que moi aussi je paye mes impôts et que j'ai le droit de rouler sur la voie. "T'as pas à rouler au milieu et prendre toute la route !" me rétorque le personnage. Arnaud, je suis désolée, je ne suis pas douée en éducation d'automobilistes !

mercredi 18 février 2009

Météo


Il fait froid, il fait moche. Il y a certains jours une sorte de brouillard avec de l'eau en suspension. Bref, c'est l'hiver.

Alors je m'adapte. J'ai momentanément renoncé au chic au profit de l'efficacité climatique. Entendez : je laisse mon beau manteau de laine au placard et j'enfile ma parka 3 en 1, respirante, déperlante, avec une doublure amovible en polaire. Le top du confort ! A çà j'ajoute un foulard qu'il m'arrive de remonter sur le nez. J'ai retrouvé mes chaussettes de randonnée en bouclette. Douces, chaudes mais pas trop épaisses, elles évitent au vent de me geler les pieds. Pour les mains, j'avais déjà une paire de gants très efficaces et à dos réfléchissant. Pour l'instant, le côté fille des villes en cashmeere et bas en dentelle n'est positivement pas chez moi. Je ressemble plus à une motarde quand j'arrive au boulot qu'à une délicate cycliste ! Oui, mais rouler ainsi reste agréable. C'est bientôt le printemps, le look va s'améliorer.
Ne croyez pas que Poitiers se situe près du cercle polaire, c'est juste un coin un peu venteux. Et si l'on ajoute au vent la vitesse du vélo dans la longue descente de l'avenue de Nantes, la température est bien souvent inférieure à 0. Même pas mal ! Mais au détriment de la féminité. J'en vois déjà, parmi ceux qui me connaissent, qui rigolent. D'accord, je le reconnais, je ne suis pas un modèle d'élégance. Je lui préfère le confort.


Cela étant, même si l'éclairage -à dynamo avec condensateur- de mon nouveau bô vélo est très efficace pour être vue, j'ai quand même piqué le gilet réfléchissant à mon auto pour l'être encore mieux. Avec le brouillard, les automobilistes sont parfois bizarres. Autant qu'ils me voient de loin. Je me promène donc en lumignon jaune. C'est sûr, c'est coquin ! En tous cas, équipée comme çà, j'ai réussi à ne pas prendre la voiture depuis que j'ai le vélo. Exception faite, de mon jour "sherpa" ou je promène mon accordéon et mon sac de partitions en plus de mon bazar habituel. Pour le moment, j'avoue que je ne sens pas trop de me promener à vélo avec l'instrument, d'un poids certain et d'un encombrement non négligeable, rivé à mes épaules. Pourtant, il est moins lourd et moins remuant qu'un enfant, donc çà devrait être possible...Il ne reste plus qu'à inventer le porte accordéon !

A part çà, c'est une vraie lune de miel avec mister Kalkhoff ! Autonomie incomparable, assistance très efficace et agréable, confort. Il est à ma taille (cadre de 51cm, roues 28") et du coup, plus question de prendre appui sur mes pieds aux feux rouges. Grâce à Arnaud, et au wikibook sur le vélo, que je conseille à tous de consulter au moins une fois tellement c'est un bon exemple de wiki, je m'élève avec élégance (mais si, mais si) sur les pédales à chaque démarrage. Je ne gère pas toujours les arrêts aussi brillamment, surtout en descente où je suis parfois plutôt propulsée que je ne descends de mon fier destrier. Au moins, c'est la preuve que les freins sont exellents ! A tous ceux qui avaient pris le pari que je ne passerais pas l'hiver à vélo : vous avez perdu !