dimanche 1 août 2010

Chose promise...

...chose due.
Je vais donc vous parler de mon lombricomposteur. Je vois d'ici les mines réjouies de mes amis qui disent : "Quoi ? tu élèves des vers de terre ?".
Et je suis tout aussi réjouie de leur répondre par l'affirmative.

Sachant qu'un gros quart de mes déchets ménagers étaient compostables, j'ai toujours composté. Mais voilà, en quittant la maison individuelle pour un appartement, j'ai laissé mon composteur dans le jardin.
Je ne suis pas une fille qui abandonne ses idées aussi facilement, et j'ai cherché le moyen de répondre à mon problème. J'ai un peu fouillé sur internet et j'ai trouvé plusieurs solutions dont le lombricompostage. Les solutions toutes faites vendues sur le web étaient tout simplement dispendieuses. J'ai continué mes recherches et j'ai trouvé le moyen de lombricomposter à peu de frais.
Bien sûr, tout repose sur la présence de vers dans votre environnement domestique. La moue dégoûtée de nombre de mes interlocuteurs, jusqu'au mépris de l'examinateur de ma fille pour son diplôme d'urbanisme me font dire qu'il va falloir expliquer, expliquer et encore expliquer !

Première info : çà ne sent rien ! Et la copine qui a gardé mes vers pendant mon séjour québécois en témoigne volontiers tellement çà l'a étonnée.
Deuxième info : çà produit du "dopant" pour les plantes. Je n'ai plus qu'un balcon, alors quand j'en ai de trop, je le donne aux copines.
Troisième info : on peut fabriquer son lombricomposteur pour presque rien. Ca vaut la peine d'essayer, quand l'investissement est aussi minime.
Et voici comment j'ai fabriqué mon deuxième lombricomposteur, le premier ne me plaisant plus (à ce prix là on peut se payer des lubies !).

Par un beau dimanche matin, j'ai pris mon vélo, et je suis allée au marché des couronneries. Je suis allée à la poissonnerie et j'ai demandé à la dame de me donner 4 caisses de frigolite, dont une avec un couvercle. Très gentiment elle m'ai aidée à trouver ce que je cherchais de façon à ce que tout s'emboite bien. J'ai tout empilé sur mon porte-bagages, attaché avec une belle sangle mauve, et en route !

Première mission : laver les caisses qui ont contenu des sardines et qui sont pleines d'écailles séchées et qui puent objectivement. Une fois ceci fait, on peut passer à l'étape "travaux manuels éducatifs" :
Il s'agit de découper le fonds des caisses.

Les images valent mieux qu'un long texte, je vous recommande cette vidéo . J'ai mis du grillage plastique plutôt que métallique, sinon, j'ai fait tout pareil.
Et voilà ! Pour trouver les vers, vous pouvez soit en acheter, soit vous en faire donner. Mais c'est une espèce particulière : eseinia foetida.
Ce sont des vers rouges et plutôt fins, mais très gros mangeurs !

Si vous voulez en savoir plus, il y a des mines de renseignements sur le web. Allez par là par exemple. Il y a aussi des forums, bref, tout ce qu'il faut pour commencer à composter en appartement (le mien est à la cave, l'idéal).
Pour finir, voici une vidéo dédiée au prof. qui a recalé ma fille. Et si, monsieur, il y a des collectivités territoriales qui s'intéressent au lombricompostage !

dimanche 25 juillet 2010

Le retour

Et voilà ! Les meilleures choses ont une fin et je suis de nouveau à Poitiers. Si vous voulez avoir une idée de ce que fut mon séjour québécois, rendez-vous ici.
J'ai non seulement changé le look de ce blog, mais aussi de projet éditorial. Dorénavant, je vais partager avec vous mes actions pour lutter contre l'effet de serre. Et j'espère bien que vous interviendrez et qu'il y aura des discussions, courtoises bien sûr. Car même si l'on n'est pas d'accord on doit pouvoir éviter de se jeter des injures à la figure.
Mais revenons à mon vélo. Il se trouve que je n'ai plus de voiture, alors j'ai décidé d'expérimenter Poitiers sans voiture et mon Kalkhoff travaille quotidiennement. Je l'ai emmené faire un tour chez M. Cyclamen qui l'a trouvé bien beau et qui lui a fait une petite révision. Et nous revoici partis sur le pavé poitevin. Après un an d'absence, je suis ravie de croiser en ville plusieurs vélos à assistance électrique. Cà y est, les gens s'y mettent !

Les collègues avec qui je discute de mon expérience "sans auto" me demandent : "pour faire les courses tu fais comment ?" Eh bien c'est fastoche : je fais le marché ou je vais à la supérette de mon quartier et je n'achète que ce que le vélo peut transporter. Second effet "kiss-cool" : je fais des économies. J'admets que le fait de vivre en solo facilite les choses. Ceci dit, de miens amis vivant dans une famille de quatre personnes font exactement comme moi. Il  faut une répartition des tâches de chacun pour que ce ne soit pas toujours la même qui fasse les courses.

Mais, mais, mais, insistent les incrédules, il y a des choses qui ne tiennent pas sur un vélo. Comment fais-tu pour les gros paquets ?
Re fastoche : je me suis abonnée à Otolis.
Pour 25 € de droit d'entrée et 10€ d'abonnement mensuel, je dispose au choix d'une panda, d'une multipla ou d'un opel combo. Je les loue 2€ de l'heure et entre 31 et 37 cts du kilomètre essence et assurance comprise. Et en plus je roule au gaz naturel ! Depuis que je suis rentrée, j'ai dépensé max 25€ dans le mois. J'admets que je ne suis pas allée très loin. Mais je sens que la prochaine fin de semaine je vais faire un extra : c'est le festival de Bouche à Oreille à Parthenay.

A Québec, il y a Communauto, c'est vraiment le top : il y a des parkings partout dans la ville et on prend sa voiture à deux pas de chez soi. A Poitiers, l'ambition est à la taille de la ville : il y a 3 parkings en ville. Et il se trouve que celui de la gare est à 5 minutes en vélo de chez moi. Je gare mon vélo à côté de ma voiture et je n'ai aucune rupture de charge ! J'ai fait remarquer tout de même au gestionnaire d'Otolis qu'un parking à vélo au deuxième étage de l'espace Toumaï serait le bienvenu. Je ne sais pas ce qu'il fera de cette requête.
Poitiers est une ville de pointe dans le domaine de l'auto-partage.

Dans mon prochain article, je vous raconterai mes aventures lombricomposteuses. Voici un avant goût de l'expérience :