C’est le grand jour ! Aujourd’hui c’est décidé,
j’y vais avec le vélo. La pluie a bien voulu cesser pour cette nouvelle expérience. J’ai répété le trajet dans ma tête pendant des heures cette nuit. Je suis toute excitée. Comment va se passer mon intégration dans la circulation ? Comment vais-je réussir la traversée de la Porte de Paris où je dois quitter la voie des bus et changer de file pour aller à gauche me préparer au contournement de la tour Jean de Berry ? Enfin et surtout, va-t-il grimper les 10% de la côte de l’avenue de l’Europe ? Me voilà partie.
Je file en descente avenue de Nantes. Tout va bien. Il est 9 h 10 et la circulation automobile me laisse largement le temps de prendre mes
marques. Le couloir de bus est très agréable : il met les voitures à bonne distance. Le bus qui me dépasse est très courtois, et le changement de file à la Porte de Paris se passe sans encombre. Je suis aux aguets, mes oreilles sont précieuses pour « sentir » la circulation. Je contourne tranquillement la tour Jean de Berry, je m’offre le luxe de remonter la file de voitures pour m’arrêter devant le feu, je suis super bien placée pour m’engager sur le pont Le Nain. C’est à partir de là que la Grande Question va trouver une réponse : comment va se passer la côte de l’avenue de l’Europe ? Cher lecteur, je ne maintiens pas le suspens plus longtemps : mon premier passage avenue de l’Europe est une aventure.
J’appuie sur les pédales en vitesse 1. Le moteur répond et je mouline. La voie ne permet pas un dépassement facile pour les voitures et je sens la pression dans mon dos. C’est un vélo à assistance électrique, pas un cyclomoteur : je commence à avoir bien chaud et à sentir les cuisses qui peinent. Je vais à deux à l’heure. Mon témoin de batterie indique clairement que je tire sur les réserves.
Me voilà enfin sur la piste cyclable…et la batterie indique « empty ». Je peux témoigner que jusqu’à la hauteur de la résidence Mozart, il y a un faux plat redoutable après la côte que je viens de grimper. Pour mon premier passage avenue de l’Europe, j’ai séché la batterie ! En dehors de ce passage, l’essai est concluant. J’arrive comme au boulot, toute contente de ma performance mais quand même en sueur. Sentir une file de voitures impatientes dans mon dos çà n’a pas été très agréable et si je dois vider la batterie chaque jour, çà devient moins intéressant. Il faut étudier un itinéraire alternatif. Mais lequel ?
3 commentaires:
J'ai vu des côtes difficiles qui m'ont fait aller à 10 km/h (jamais en-dessous), mais jamais au point de vider la batterie. Même sur les trajets très vallonnés, j'ai une autonomie d'au moins 25 km. Qu'est-ce que c'est que ce vélo?!!!! C'est limite un défaut de fabrication, un VAE qui ne sait pas monter une côte!
Quant au positionnement pour les carrefours difficiles, je choisis en général le même que si j'étais en voiture, quitte à sortir des voies cyclables 100m avant le carrefour pour ne pas en déboîter au dernier moment.
Ca m'a pris un peu de temps, mais je ne suis plus du tout gêné par les "voitures impatientes" dans mon dos. Je suis beaucoup plus souvent ralenti par les voitures que je ne ralentis les voitures. Et pourtant quand les voitures me ralentissent elles ne semblent pas gênées. Je n'ai donc aucune raison de me sentir gêné quand par hasard c'est moi qui bloque. Au final, les véhicules lents en ville, ce sont les voitures, pas les vélos.
Personnellement, l'avenue de l'Europe, je la monte sur le trottoir. Je sais, c'est un peu interdit mais pour moi, c'est trop dangereux avec les voitures qui passent à 20 cm. D'ailleurs, la piste cyclable du boulevard Solférino est sur le trottoir en montant. Comme quoi...
C'est en effet une solution...à laquelle je n'adhère pas car je pense qu'il faut respecter le code de la route. dans mon post les jardins de bux, j'explique mon nouvel itinéraire, qui est très sympa...
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